ENVIRONNEMENT
Gestion des cours d’eau
La MRC s’est vu confier la gestion des cours d’eau en vertu de la loi sur les compétences municipales afin d’assurer la libre circulation des eaux. La MRC peut donc aménager et entretenir les cours d’eau sur son territoire. Elle doit voir également à l’écoulement normal des eaux, afin de ne pas causer de dommage aux biens et aux personnes.
Ainsi tous travaux devant être réalisés dans un cours d’eau doivent être préalablement autorisés par la MRC. Dans le cas d’une obstruction causée par un embâcle, un barrage de castor ou autres, veuillez communiquer avec votre municipalité locale ou avec la MRC qui vous indiquera la personne désignée responsable de la surveillance des cours d’eau.
Rôle des intervenants
Municipalités
- Réception, analyse préliminaire et validation des demandes d’aménagement ou d’entretien d’un cours d’eau.
- Gestion des travaux de nettoyage et d’enlèvement des obstructions, incluant les embâcles, les barrages de castors, les ponts ou ponceaux de diamètre incorrect, la sédimentation causée par l’affaissement du talus d’une rive non stabilisée ou stabilisée inadéquatement ou tout objet ou matière qui nuit ou est susceptible de nuire à l’écoulement des eaux.
- Responsabilité légale, traitement des demandes et délivrance des permis relativement aux travaux d’aménagement de la bande riveraine des cours d’eau et des lacs.
- Délivrance des permis nécessaires à la construction, l’installation, l’aménagement ou la modification d’une traverse d’un cours d’eau (pont, ponceau ou passage à gué).
- Émission de constats d’infraction à la réglementation régionale.
- Réception des plaintes.
MRC
- Application de la réglementation dans les TNO et sur le territoire de la Ville de Saint-Tite.
- Étude des demandes d’entretien et/ou d’aménagement de cours d’eau, demande des autorisations requises auprès des autorités gouvernementales et décision d’autoriser des interventions dans les cours d’eau.
- Soutien informatif aux citoyens en matière de cours d’eau dans les TNO et sur le territoire de la Ville de Saint-Tite.
- Suivi de toute mesure requise pour le rétablissement de l’écoulement normal des eaux d’un cours d’eau sur le territoire de la MRC.
- Émission de constats d’infraction à la réglementation régionale dans les TNO et sur le territoire de la Ville de Saint-Tite.
Propriétaires
- Suivi de l’état des rives des cours d’eau.
- Respect de la bande minimale de protection riveraine applicable.
- Avis à la municipalité locale si des branches, débris ou tout obstacle entravent la libre circulation des eaux du cours d’eau.
- Suivi périodique de l’état des traverses de cours d’eau (pont, ponceau, passage à gué) et avis à la municipalité locale en cas d’érosion ou d’affaissement nuisant au libre écoulement de l’eau.
- Surveillance et contrôle des plantes envahissantes présentes dans la bande de protection riveraine (renouée japonaise, roseau commun, berce du Caucase, panais sauvage, alpiste roseau, salicaire pourpre, etc.).
Responsabilités légales
Castors et embâcles
- Les frais encourus pour le démantèlement d’un barrage de castors ou d’un embâcle obstruant un cours d’eau et pouvant représenter une menace pour la sécurité des personnes ou des biens sont assumés par la municipalité visée.
Travaux d’entretien ou d’aménagement d’un cours d’eau
- Les frais encourus pour les travaux d’aménagement ou d’entretien de cours d’eau qui bénéficient à un ou plusieurs propriétaires sont assurés par ce ou ces derniers.
- Toute intervention par une personne qui affecte ou est susceptible d’affecter l’écoulement des eaux d’un cours d’eau, dont notamment les travaux d’entretien, est formellement prohibée, à moins qu’elle fasse l’objet d’une autorisation d’une autorité compétente.
- Toute intervention par une personne qui est faite dans la bande de protection riveraine applicable est prohibée, à moins qu’elle fasse l’objet d’une autorisation par une autorité compétente.
Obstruction
- Il est interdit d’installer un pont ou ponceau de dimension insuffisante, constituant une obstruction.
- Il est interdit de permettre l’accès aux animaux de ferme à un cours d’eau sauf dans le cas d’un passage à gué.
- Il est interdit de jeter dans un cours d’eau de la neige, des déchets, des branches, des troncs d’arbres ou tout autre objet qui peut nuire à l’écoulement normal des eaux.
- Le propriétaire qui est responsable de l’obstruction d’un cours d’eau a la responsabilité de prévenir l’autorité responsable de la municipalité locale et de retirer cette obstruction à ses frais, au besoin.
- Advenant le cas où la municipalité locale s’occupe des travaux d’enlèvement d’une obstruction, les frais encourus sont défrayés par le propriétaire responsable.
Dimensionnement d’un ponceau
- Le diamètre minimal du ponceau doit être au moins égal à la largeur naturelle du cours d’eau mesurée au niveau des eaux les plus hautes.
- La dimension du ponceau est égale ou supérieure à celle d’un autre ponceau situé en aval sur le même cours d’eau et dont la dimension a déjà été établie par un ingénieur.
- Les dimensions d’un ponceau doivent être établies par un ingénieur si ce ponceau ne figure pas sur un acte réglementaire.
Liens utiles pour les intervenants
- Annexe A : Procédure et déclaration de travaux de nettoyage ou d’enlèvement d’une obstruction dans un cours d’eau (Inspecteur municipal)
Formulaire à compléter relativement à la présence d’un embâcle
Formulaire à compléter relativement à la présence d’un barrage de castors
- Annexe B : Demande formelle d’intervention dans un cours d’eau (Inspecteur municipal et citoyen)
- Annexe C : Analyse sommaire d’une demande formelle d’intervention dans un cours d’eau (Inspecteur municipal)
- Annexe D : Cheminement d’une demande d’intervention pour les travaux d’entretien d’un cours d’eau (Inspecteur municipal et citoyen)
- Annexe E : Cheminement d’une demande d’intervention pour les travaux d’aménagement d’un cours d’eau (Inspecteur municipal et citoyen)
- Annexe F : Déclaration des travaux d’aménagement ou d’entretien dans un cours d’eau (Inspecteur municipal)
PROTECTION DES MILIEUX HUMIDES, HYDRIQUES ET SENSIBLES
Depuis le 1er mars 2022, un régime transitoire de gestion des zones inondables, des rives et du littoral a été mis en œuvre, remplaçant la politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, afin de mieux gérer l’application des autorisations municipales pour les activités réalisées dans les milieux humides, hydriques et sensibles.
Le régime transitoire est mis en œuvre à travers plusieurs règlements, tous complémentaires les uns aux autres.
Chapitre : Q-2, r.32.2
Chapitre : Q-2, r.17.1
– Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE)
Chapitre : Q-2, r.0.1
– Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles (RAMHHS)
Régime transitoire
Vidéo : En fait-on assez pour nos milieux humides et hydriques?
Toute municipalité régionale de comté doit, au plus tard le 31 mars de chaque année, publier sur son site Internet un bilan par reddition de comptes du régime transitoire.
Liste des permis émis
En complément:
La rive est une « bande de terre qui borde un cours d’eau et qui s’étend vers l’intérieur des terres à partir de la ligne des hautes eaux » (Art. 2, Règlement 2006-141). Les fonctions des bandes riveraines sont multiples, incluant notamment la stabilisation des rives, la filtration des polluants, la protection d’habitats écologiques et la valorisation du paysage.
Il est de la responsabilité des municipalités de faire respecter les normes de protection des bandes riveraines de leur territoire. Tous les travaux qui sont réalisés à des fins privées dans la rive et la plaine inondable nécessitent des autorisations préalables.
Informations utiles
Rive à protéger :
- Minimum de 10 m : si la pente est plus faible que 30 % ou si la pente est plus élevée que 30 % et qu’elle présente un talus de moins de 5 mètres de haut.
- Minimum de 15 m : si la pente est continue et plus forte que 30 % et si la pente est plus forte que 30 % et qu’elle présente un talus de plus de 5 mètres de haut.
- Minimum de 3 m : en milieu agricole lorsque les terres sont cultivées. Cette limite se mesure à partir de la ligne des hautes eaux et doit inclure au moins 1 m sur le replat du terrain.
- Interdiction d’appliquer des pesticides ou d’épandre des fertilisants minéraux ou organiques à moins de 3 m d’un cours d’eau.
- Les municipalités ont autorité d’appliquer des mesures plus restrictives quant à la protection des cours d’eau et leurs rives.
Calcul de la pente :
- En % : (hauteur du talus/longueur du talus (ou profondeur)) x 100
Liens utiles
Ce qui est interdit et ce qui est permis – Banderiveraine.org
Connaître les lois et règlements – Banderiveraine.org
Fiche informative – UPA
La réglementation – UPA
Aide-mémoire – UPA
Fiche informative – Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ)
Fiche informative – CAPSA
Guides d'aménagement
Guide d’aménagement de la bande riveraine – Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ)
Fonctions écologiques des cours d’eau et de leurs bandes riveraines – AGRCQ
Procédure pour végétaliser la bande riveraine – MELCC
Coûts et bénéfices reliés à l’implantation de bandes riveraines boisées – UPA Mauricie
Coûts et aide financière pour l’implantation d’une bande riveraine – UPA
Choix des végétaux
Plan régional des milieux humides et hydriques
La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques stipule qu’une MRC doit élaborer et mettre en œuvre un Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH). Les MRC ont eu comme mandat de soumettre leur plan régional au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) avant juin 2022. Après l’approbation du PRMHH par le MELCCFP, les MRC devront faire respecter leurs engagements de conservation concernant les milieux humides et hydriques et feront appliquer leur stratégie de conservation sur leur territoire.
Le MELCCFP a rendu disponibles sur son site web des informations concernant les PRMHH.
Plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH)
Voici les grandes étapes d’élaboration du PRMHH.
La Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA) a été mandatée par la MRC de Mékinac pour dresser le portrait du territoire et pour réaliser le diagnostic environnemental.
Voici un aperçu de la démarche régionale pour l’élaboration des PRMHH en Mauricie et les partenaires impliqués.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à visiter le site web d’Environnement Mauricie.
Les plantes envahissantes
La renouée japonaise est une plante exotique envahissante présente dans notre région. Apprenez-en plus au sujet de cette espèce en téléchargeant le document informatif ci-dessous.
Plan de gestion des matières résiduelles
Autre mandat des MRC, celui d’établir un plan de gestion des matières résiduelles afin de répondre à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. En Mauricie, les villes et MRC ont convenu de se doter d’un Plan commun via la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM).
Avis publique des assemblées de consultation
Pour consulter le plan de gestion des matières résiduelles: www.rgmrm.com/plan-gestion-matieres-residuelles